Psychologue : idées reçues

À propos

PSYCHOLOGUE : STOP AUX IDEES RECUES !

Derrière le métier de psychologue se cache un tas de fausses croyances, de raccourcis et de clichés. Or, leur existence traduit avant tout un grand manque d’informations sur cette profession. Déconstruisons ensemble ces nombreuses idées reçues grâce à quelques réflexions courantes.

Cette idée reçue est certainement la plus courante, elle est donc très importante à aborder.

 

La psychologie regroupe un large éventail de professionnels avec des formations, des spécialités et des interventions bien distinctes. On peut penser, au premier abord, qu’un psychologue ne traitera que les troubles mentaux graves. En supposant cela, une première rencontre avec un psychologue peut donc s’avérer très angoissante : « si je vois un psy, ça veut dire que je suis fou/folle ». 

 

Rétablissons une vérité universelle : la souffrance psychologique fait partie de chaque être humain. A tout moment de la vie, chacun est susceptible de ressentir un certain mal-être et/ou des difficultés qui ont des répercussions sur sa vie personnelle, sociale et/ou professionnelle. La mission de votre psychologue sera d’accueillir cette souffrance et de vous aider à trouver les ressources que vous portez en vous pour la traverser.

 

Qu’est-ce qui se cache derrière notre propre représentation de la « folie » ? Blocage, peur, appréhension, méfiance : sentez-vous libre d’exprimer vos ressentis à votre psychologue, car c’est précisément son rôle de vous rassurer et vous expliquer en quoi consiste son métier. Ce temps d’explication vous permettra de mieux comprendre en quoi consiste le travail thérapeutique et d’en tirer pleinement profit par la suite.

La psychologie n’est pas une question de conviction, de foi, ni de croyance.  En ce sens, elle est à distinguer des para-sciences ésotériques comme l’astrologie, la chiromancie, la voyance ou la cartomancie.

 

D’ailleurs… c’est quoi, la psychologie ? Ce mot dérive du latin psychologia, terme lui-même formé à partir du grec ancien ψυχή (psukhē, « le souffle, l’esprit, l’âme ») et -λογία (-logia, « la science, l’étude, la recherche »). Issue des sciences humaines et sociales, elle étudie la nature humaine sur le plan individuel et collectif.

 

La psychologie est une discipline scientifique qui s’intéresse à l’étude du corpus des connaissances sur les faits psychiques, les comportements et les processus mentaux. Elle est empirique, ce qui veut dire qu’elle s’appuie sur l’expérience et l’observation ; et non sur une théorie ou le raisonnement. Elle s’applique dans un nombre insoupçonné de domaines : santé, social, humanitaire, justice, éducation, enseignement, communication, politique, publicité, sport…

 

Le fait que la psychologie soit une science relativement jeune et en constante évolution ne doit pas nous faire mépriser son utilité et sa pertinence. Elle constitue un outil d’évaluation, de compréhension et d’accompagnement essentiel à de nombreuses problématiques sociétales.

En France, l’usage du titre de psychologue est réglementé par la loi 85-772 du 25 juillet 1985, soumis à un code déontologique et éthique (voir article). 


Cependant, de la même manière que l’on peut rencontrer un mauvais dentiste, coiffeur ou garagiste au cours de sa vie, une mauvaise expérience avec un psychologue reste possible. Plusieurs facteurs peuvent l’expliquer: manque de connaissances ou d’ajustement du professionnel, inconfort avec l’approche utilisée, différence de personnalité, rencontre réalisée sous la contrainte d’un proche, mauvais moment, indisponibilité psychique du patient…


Soyez donc rassurés : une rencontre malheureuse avec un psychologue ne signifie pas qu’il en sera toujours ainsi avec d’autres professionnels. Derrière chaque psychologue se trouve un individu avec sa personnalité, sa sensibilité et sa manière d’investir la relation d’aide. Le choix d’un psychologue est profondément personnel: il n’y a que vous pour estimer si ce dernier sera en mesure de vous aider à évoluer vers un mieux-être.

Consulter un psychologue, c’est reconnaître que l’on rencontre une difficulté. Et ça, c’est déjà un grand pas ! Cela induit également une envie de la comprendre et de la dépasser. Mais parfois, l’idée de voir un psychologue est immédiatement freinée par des doutes : « est-ce que c’est normal ce qui m’arrive, ce que je ressens ? Et si c’était moi le problème ? j’ai peur qu’on me trouve stupide, anormal(e), qu’on me dise que je suis fou/folle ».

 

Il existe une confusion courante entre « analyse » et « jugement« . Juger sous-entend une posture extérieure verticale, de supériorité, prodigueuse de conseils, voire donneuse de leçons… posture qui n’est pas celle d’un bon psychologue, mais parfois celle de l’entourage ! Bonne nouvelle : juger n’est pas le travail du psychologue. Son travail est d’être attentif à l’objet de votre demande, de vous offrir un espace qui puisse accueillir émotions, pensées et réflexions. Son écoute sera orientée vers l’analyse, la compréhension et l’interaction. 

 

La peur d’être jugé(e) par un professionnel s’avère particulièrement problématique lorsque nous traversons un moment difficile. Elle nous empêche de demander de l’aide, nous isole et accentue notre mal-être. Elle peut malheureusement ainsi nous pousser à banaliser ou ignorer les signes de notre souffrance, qui mérite pourtant attention et soutien.

Votre psychologue accueille des femmes et des hommes qui confient leur histoire. En étant pleinement attentif à eux durant les séances, il déploie une écoute dite « active ». Celle-ci permet à ses patients de se sentir écoutés, entendus et soutenus. De cette écoute naîtront un sentiment de confiance et un profond respect mutuel, indispensables au bon déroulement du travail thérapeutique.

 

Si les reformulations et questionnements de votre psychologue font partie de l’écoute active, les moments de silence peuvent, eux aussi, s’avérer importants et nécessaires, notamment pour laisser émerger une émotion, une idée ou une réflexion.

 

Le travail se poursuit hors des séances, aussi bien pour le patient que pour le psychologue. Vous pouvez repenser à un sujet abordé, un événement, une émotion ou une réflexion à partager en RDV. De son côté, le praticien effectue un travail de prise de notes, qui permet de synthétiser les problématiques abordées et de réfléchir aux futurs axes de travail. Face à une situation spécifique, il peut également mener en parallèle un travail de recherche et de documentation.